Le 12 juillet 2013 : prise en charge des victimes et de leurs familles par SNCF
17h12 : Première intervention des agents SNCF auprès des victimes
La priorité des cheminots est d’être aux côtés des voyageurs et des personnes impliquées. L’essentiel pour SNCF est alors d’apporter toute l’aide utile en complément des services d’urgence.
Plus d’une centaine de femmes et d’hommes de SNCF s’est immédiatement rendue sur place pour prendre en charge les victimes. « Nous n’avons pas de problème de moyens, nous aurons les moyens du département, ceux de la préfecture de police et les renforts nationaux », explique en direct sur BFM l’un des secouristes.
Deux heures plus tard, sur place, le porte-parole du ministre de l’Intérieur fait état d’un bilan provisoire de 6 personnes décédées, de douze blessés dont 9 dans un état grave et de 190 personnes, hommes, femmes et enfants impliqués dans le drame et pris en charge par les secours et par l’aide psychologique.

Sitôt la catastrophe survenue, SNCF active son dispositif « Urgence accident » pour accueillir les familles qui commencent à attendre dans les gares de Châteauroux, La Souterraine et Limoges. À 19h30, le numéro vert 0 800 130 130 est opérationnel : chacun peut obtenir des informations mises à jour en temps réel. En quelques heures, cette assistance téléphonique traite plus de 1400 appels avec l’aide de l’Institut National d’Aide aux Victimes et de Médiation (INAVEM), pour la prise en charge psychologique. Une Cellule d’Aide aux Victimes est constituée. Dans un premier temps, elle entreprend d’identifier toutes les personnes affectées par la catastrophe de Brétigny et d’entrer en contact avec elles ou leurs proches.
En sus du remboursement et du remplacement des titres ou cartes de transport, les besoins logistiques particuliers des victimes sont pris en charge : comme l’organisation d’aides à domicile, de services à la personne, le rapatriement des personnes ou des familles, la réservation de moyens de transport et de nuits d’hôtel. Le président Pepy et les membres du comité exécutif de SNCF rendent visite à toutes les personnes hospitalisées, les écoutent et leur apportent leur soutien.
Le 13 juillet à 12h, les principaux responsables de SNCF et de RFF sont aux côtés du ministre des Transports, gare d’Austerlitz à Paris, pour observer publiquement une minute de silence en hommage aux victimes et à leurs familles. Le 15 juillet, la Cellule d’Aide aux Victimes est renforcée et placée sous la responsabilité du comité exécutif de SNCF.
Le lendemain, la direction de SNCF se rend à Limoges pour rendre hommage aux victimes et à leurs proches, alors que dix personnes sont toujours hospitalisées, dont deux dans un état grave. Le même jour, l’Etat nomme un Coordonnateur National du dispositif d’aide aux victimes de l’accident, Philippe Cèbe. Ce haut fonctionnaire assure ainsi le lien entre SNCF et les administrations publiques ou les organismes privés concernés, pour un bon aboutissement des démarches nécessaires à l’indemnisation, à la prise en charge et au soutien des victimes et de leurs familles.
Depuis l’accident, un accompagnement et une prise en charge des victimes et de leurs familles sur le long terme
SNCF maintient tout au long de l’été, aujourd’hui encore et autant qu’il sera nécessaire, l’accompagnement des familles des personnes décédées et des victimes, contactant régulièrement les personnes les plus touchées. 36 personnes ont subi des dommages corporels ayant nécessité une hospitalisation. Dans le respect de l’intimité des blessés ou des proches des victimes, SNCF cherche à les aider à supporter une épreuve difficile en accompagnant les derniers blessés à l’hôpital ou en débloquant des fonds en cas de situation urgente. Entre le 12 juillet et le 11 septembre 2013, la Cellule d’Aide a traité plusieurs milliers d’appels et d’email. Plusieurs centaines de demandes d’assistance psychologique ont été formulées et orientées vers des spécialistes.
La Cellule d’Aide aux Victimes participe activement aux travaux de l’instance de coordination mise en place par le coordonnateur national, avec notamment le procureur de la République d’Evry, le Conseil National des Barreaux, le bureau de l’aide aux victimes du ministère de la Justice RFF (désormais SNCF Réseau), la FENVAC, l’INAVEM, les assureurs, les mutuelles.
A l’initiative du ministère des Transports, une réunion d’information générale des victimes, présidée par le coordonnateur national, se tient à Paris samedi 28 septembre 2013. Il s’agit de faire le point sur l’enquête, de présenter le processus d’indemnisation et de répondre aux questions des victimes. RFF (aujourd’hui SNCR Réseau) et SNCF y participent aux côtés du ministre des Transports.