Reprise complète des circulations à Brétigny

Publié le 26/07/2013

Les dégâts provoqués par le déraillement du train à l’entrée de la gare ont été considérables. Mais les travaux ont démarré dès le lendemain, une fois les victimes et les blessés évacués, et les relevés nécessaires pour les besoins des différentes enquêtes établis. Il fallait bien rétablir la ligne, empruntée chaque jour par des dizaines de milliers de voyageurs.

Une grue imposante de 700 tonnes a été acheminée de Belgique par la route pour effectuer ce travail (photo) auquel 180 agents participent sur le terrain à Brétigny. Bretigny Accident grue 2 jour 13-07-2013

Installée devant la gare, une fois l’accès déblayé et les secours sortis, elle a été appuyée par des moyens humains et techniques très importants sur le terrain et sur les voies touchées. Une grue unique de plusieurs dizaines de mètres de haut, à la portée importante, compte tenu du poids de la rame à soulever.

Avant de pouvoir effectuer le levage, un important travail de nettoyage et de déblaiement a dû être réalisé : caténaires dévastées, gravats jonchant les quais et les voies, amas de fer inextricable. Un préalable indispensable avant de pouvoir songer à l’évacuation de voitures particulièrement endommagées. Les équipes se sont relayées sans relâche 24h/24h, effectuant des opérations très délicates au cœur de la nuit.

DES OPÉRATIONS TRÈS COMPLEXES

Le relevage des voitures couchées et sorties des rails n’a été autorisé par la police scientifique et technique qu’à la fin du processus d’identification, c’est à dire à partir du 13 juillet à 9h.voiture couchée

Les opérations de dégagement de la zone accidentée ont effectivement débuté à 12h le lendemain de la catastrophe, pour s’achever le lundi 15 juillet en fin de soirée. La dernière voiture du train accidenté n’a pu être relevée que le lundi 15 juillet en fin de journée et évacuée sur un wagon plat exceptionnel à l’aide de la grue. Pour ce faire, il a fallu la soulever à plus de deux mètres du sol.

Au total, en dépit d’une mobilisation forte et de moyens exceptionnels, les opérations ont été plus longues que prévu. Les voitures qui étaient couchées ou en état d’être relevées, ont été soulevées à l’aide de coussins, un peu à la manière de ce qui peut être fait pour un bateau lorsqu’il est couché sur le flanc et qu’on redresse en les gonflant avec de l’air. Une méthode qui permet de lever 67 tonnes d’un seul.

Du côté des infrastructures, la voie elle-même a été libérée dans la journée, mais la caténaire a été considérablement dégradée et d’importants travaux doivent être faits également sur les équipements de signalisation et sur la voie. Il faudra plus de deux semaines pour remettre la totalité du service en route, dans une zone très complexe. Des moyens de transports de substitution, notamment le rabattement sur les lignes ferroviaires adjacentes ont été déployés pour assurer le mieux possible les déplacements des voyageurs.

REMISE EN ORDRE DU RÉSEAU

Le 17 juillet à 20h, les voies 4,5 et 6 de Brétigny, fermées depuis l’accident, sont rouvertes à la circulation des trains. Les voies 1 et 3 rouvrent elles le vendredi 26 juillet après-midi, mais soumises à des restrictions pour permettre l’achèvement des travaux. 200 agents travaillent sur le site 24h/24h, un dispositif renforcé par 50 techniciens d’entreprises prestataires.

La reprise quasi normale du trafic est effective le 30 juillet sur les voies Intercités, avec la réouverture de la voie 2 et le 5 août sur le RER C. Le rétablissement complet des circulations est effectif au 30 août 2013.

Quatre chantiers d’importance ont été menés de front par les équipes de la SNCF : remise en état des voies, réparation des caténaires, remise en état des appareils de signalisation, et réparation des quais.